La mère de Julie est convoquée chez la directrice parce que sa fille a frappé William. Les parents du petit William, défiguré par une oeil au beurre noir, crient au scandale. Interloquée, la maman demande des explications à son ado. Peu à peu, on comprend que ce n'est pas elle qui a provoqué son camarade : elle n'a au contraire fait que se défendre, comme elle a pu. C'est là que réside le scandale : Julie s'est simplement défendue face à un cas de harcèlement sexuel.
Le court-métrage de Fabrice Roulliat, baptisé Je suis le machisme ordinaire et présenté au Nikon Film Festival, dénonce de manière percutante le machisme ordinaire dont sont victimes les femmes, parfois dès le plus jeune âge.
Car non, ce type de comportement n'a pas sa place, à l'école ou ailleurs, et doit être puni. La vidéo met en lumière de manière très efficace la manière dont ces gestes peuvent être minimisés. Il est aussi question de l'importance de la libération de la parole, afin que les filles et les femmes ne restent pas muettes quand elles sont confrontées à une situation de harcèlement.
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L'histoire : une jeune fille est convoquée dans le bureau du directeur pour avoir donné un coup à un autre élève. De fil en aiguille, on apprend que le geste de l'élève n'était pas une agression, mais de la défense face à un garçon aux gestes déplacés. Seule la mère de la fillette semble réaliser que la victime n'est pas celui qui porte les marques physiques de l'altercation, mais bien sa fille persécutée par son camarade de classe.